L'association Nature à Saint Thurial est un regroupement de naturalistes, et plus généralement de personnes qui s'intéressent à la nature.
Les conditions étaient idéales pour réaliser ce petit chantier : températures douces, pas de pluie...Nous étions six à s'être motivés pour venir au point de rendez-vous à 8h30 : Patrice, Yann, Marie, Marine, Michel et moi.
Avant de s'y mettre, un peu de discussion pour caler les choses à faire, et aussi récupérer les jeunes plants de chêne, de châtaignier et de houx, afin de les restituer à Marcelle, propriétaire de la parcelle, qui souhaite les implanter dans une de ses haies bocagères.
Petite réunion de début de chantier, dans la bonne humeur !
Puis, les étapes s'enchaînent : décapage de la couche superficielle, creusement de la mare proprement dite :
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Décapage...(notez Marie, son bonnet péruvien, ses bottes à fleurs) | ...puis creusage | On admirera le coup de pelle de Marine : 'y a pas à dire, elle en veut ! |
Bonne surprise : arrivé vers 60-70 cm de profondeur, la couche d'argile laisse suinter de l'eau :
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Yann a les pieds dedans ! Derrière lui, Patrice tasse le merlon. | La couche d'argile, même tassée, libère de l'eau. |
On met en place un merlon en aval, avec un trop-plein au bon niveau pour être calé avec la berge amont, et c'est fini :
La mare finie : des pentes douces, des berges abruptes,
un secteur plus profond imperméabilisé par l'argile
Il n'y a plus qu'à attendre que les pluies alimentent la mare, et voir ce qui viendra naturellement. Comme une des vocations du site est d'étudier un peu la colonisation, on n'y apportera aucun animal ni végétal - on notera ce qui vient au fur et à mesure. Il faudra peut-être deux ans plutôt qu'un, mais nul doute qu'avec le milieu source que constitue la retenue proche, la colonisation par la faune et la flore se fera rapidement !
Comme on est en contexte forestier, avec des sols meubles, il est probable que les berges abruptes vont s'affaisser un peu, mais le reste ne devrait pas bouger. On devrait pouvoir voir arriver dans une mare de ce type : triton palmé, salamandre tachetée, crapaud commun, et - on peut rêver : triton alpestre et triton marbré. A voir !
Pour le principe, on met en place des lisses posées sur des fourches trouvées sur place, afin de faire une barrière de fortune avec les matériaux du coin, histoire que personne ne puisse tomber dans la mare par accident :
Nous remercions chaleureusement Marcelle qui nous a rendu visite en fin de chantier, qui nous permet d'accéder à sa parcelle, entre autres pour réaliser cette mare, mais également peut-être pour tenter de favoriser la végétation de lande présente au niveau des affleurements rocheux de haut de parcelle.
Et puis merci encore à tout le monde pour ce chantier, qui s'est encore passé dans la bonne humeur, avec que des gens sympathiques, à Patrice qui a ramené le café et les gâteaux, à Michel pour les photos (sauf celle sur laquelle il figure, elle est de moi), à Yann pour la découverte de l'eau (Eurêka !), à Marie pour ses histoires de chantier, à Marine pour être venue de loin, et à tout le monde pour les bras et les outils divers !
A bientôt !
Yann